Un regard sur le mal être de la femme africaine
Femme, celle qui donne vie, paix, espoir et motivation. Femme, celle qui donne sans compter, aime sans condition et endosse le mal sans broncher. Femme africaine, celle qui écoute tout le monde sans que personne ne lui prête l’oreille quand elle veut dénoncer une injustice ou partager sa douleur, son mal être. La femme africaine a souffert et souffre toujours. Regardons l’histoire de Sarah Baartman au temps de la colonisation. Une femme qui a été torturé physiquement et moralement pour avoir une corpulence différente de celle des autres femmes. La dignité et l’honneur de Sarah ont été bafoué en raison de son appartenance raciale. Une femme qu’on déshabillait sans gêne et la mettait dans un zoo humain. Pire des milliers de personnes venaient de partout pour contempler, s’émerveiller face à la douleur d’un être humain, d’une femme noire précisément.
C’est ici, en Afrique qu’on
interdit à la femme de dire ce qu’elle pense, de faire des choix libres. Des
jugements et des critiques à ne pas en finir… On pourrait bien dire que la
société empoisonne l’existence de la femme à travers beaucoup de choses comme
l’excision dans certains pays d’Afrique. De petites filles innocentes,
joyeuses, pleines de vies sont excisés contre leur gré. On leur impose cette
douleur sans qu’elle puisse comprendre pourquoi. Sans qu’elle puisse ouvrir la
bouche et dire non. Quoi de plus grande que cette injustice ? Une telle
souffrance dans nos sociétés, au nom de quoi ? Pour rester vierge jusqu’au
mariage et faire honneur à son mari. Quelle folie ! Rester vierge jusqu’au
mariage est un choix qui va de soi. C’est un choix libre et réfléchi qu’on ne
fait pas pour son futur mari mais pour l’estime qu’on a de son corps.
C’est ici, en Afrique qu’on voit
une femme violée puis réduite au silence. Chaque jour, la liste des victimes
s’élargit progressivement. Le mal devient de plus en plus profond. Quoi de plus
de triste que d’être violée puis rejetée par la société, notre communauté ?
Si ce n’est pas le rejet, c’est
la stigmatisation. Pourquoi ? Parce que c’est à la femme noire qu’on oblige de
gré ou de force à donner naissance dans son ménage. Comme si elle a en les
prérogatives. Un enfant, c’est une bénédiction de Dieu. La femme ne peut que
prier et espérer recevoir cette bénédiction. Quel est le besoin de la
stigmatiser, la critiquer ?
La femme, la femme noire traine
avec des douleurs tout au long de son chemin. Partout où elle va, elle laisse
des traces de sa souffrance. Force à toi
femme à la belle mélanine !
Fatou Ndiaye
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